Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Des Droits Mouvants

Archives
21 janvier 2010

Pas de campements pour les migrants

Publicité
16 novembre 2009

Bailleul un camp d'accueil

Migrants : un camp d'accueil à Bailleul avant décembre

   

lundi 16.11.2009, 05:03 - La Voix du Nord    

|  HÉBERGEMENT |

   

En pleine Semaine de la solidarité à Bailleul, la nouvelle résonne ...    

           

 

 

comme un symbole. À quinze kilomètres de Steenvoorde, où la communauté érythréenne trouve refuge, une seconde implantation est en bonne voie en Flandre intérieure. Là encore, la ville a mis à disposition un terrain municipal, à proximité du complexe sportif Charles-Lesage. Depuis quelques semaines, le maire, Michel Gilloen, était en pourparlers avec l'association Flandre terre solidaire qui entend soulager les bénévoles calaisiens de Salam.

Après deux ans de collaboration sur le littoral, notamment à la préparation des repas, l'entente s'amplifie et se solde par la mise en place de ce camp d'accueil « sanitaire ». Il y a quelques semaines, le président de Salam, Jean-Claude Lenoir, décrivait déjà la nécessité d'un « centre pour migrants en grande difficulté. Ceux qui recevraient un avis médical seraient conduits dans ce foyer le temps des soins. Il y aurait quinze lits ». Les associations assureront le transfert à Bailleul des malades, des convalescents ou des personnes affaiblies par leur périple et auront en charge la gestion du camp. La structure d'hébergement, certainement trois tentes pour quinze à vingt personnes, ouvrira ses portes avant décembre pour tout l'hiver. •

M. L. T.

4 novembre 2009

De calais a Nimes

1 novembre 2009

Mineurs en zonne d'attente

 

        France : Il faut abolir le statut juridique arbitraire des mineurs étrangers à l’aéroport de Roissy       
                    
La « zone d’attente » met les mineurs étrangers isolés en danger
      

 

        Octobre 29, 2009              

                 

2004_France_Minors.jpg

Peu après son arrivée à l’aéroport de Roissy, un garçon étranger est emmené par la police aux frontières à un hôpital à proximité pour subir un examen visant à déterminer son âge.

Related Materials:

Perdus en zone d’attente

Les autorités françaises devraient cesser de prétendre que cet endroit ne se trouve pas en France et elles devraient offrir aux mineurs la protection à laquelle ils ont droit.

Simone Troller, chercheuse sur les droits des enfants en Europe pour Human Rights Watch

       

Le système français de détention et d'expulsion des mineurs étrangers isolés qui arrivent à Paris par voie aérienne met gravement en danger ces enfants, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Ces conclusions sont basées sur le rapport de 71 pages intitulé « Perdus en zone d'attente : Protection insuffisante des mineurs étrangers isolés à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle ».

En 2008, la police aéroportuaire a éloigné un tiers des 1 000 mineurs étrangers isolés qui sont arrivés à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle à Paris et se sont vu refuser le droit d'accès au territoire français. Le point de vue de la France est que ces enfants n'ont pas encore pénétré en France et elle les maintient dans une « zone d'attente » où ils sont privés des droits octroyés aux autres mineurs étrangers se trouvant sur le territoire français.

« L'argument de la France selon lequel ces mineurs ne sont jamais entrés en France est absurde », a déploré Simone Troller, chercheuse à la division Droits de l'enfant de Human Rights Watch. « Les traiter ainsi est irresponsable et dangereux. »

La police aux frontières de l'aéroport de Roissy a placé des mineurs dans le même lieu de détention que les adultes, exposant ces enfants au risque d'abus. Il est fréquent que les policiers menacent d'expulsion des mineurs qui ont pas plus de six ans, obligent les enfants à se déshabiller pour les soumettre à des fouilles corporelles, les menottent lors de trajets vers des hôpitaux et ordonnent des examens d'âge gênants même dans les cas où il ne fait aucun doute que l'enfant a moins de 18 ans. Les policiers tirent parti de la vulnérabilité des mineurs sur le plan émotionnel et physique, les intimidant et exerçant des pressions pour qu'ils signent des documents qui, sans qu'ils le sachent, leur font renoncer à certains droits dont ils jouissent pourtant.

Les mineurs sont éloignés vers des pays où ils n'avaient fait que transiter ou sont forcés de poursuivre leur voyage vers une autre destination, sans bénéficier des garanties suffisantes assurant qu'ils ne seront pas exposés au risque d'exactions et qu'ils seront pris en charge à leur arrivée. La police peut expulser des mineurs avant même que leurs représentants désignés n'arrivent, privant ainsi les enfants de l'occasion de contester leur détention et leur expulsion.

« Daniel S. », dix-sept ans, a expliqué à Human Rights Watch qu'au départ, la police aux frontières avait refusé de recevoir sa demande d'asile et l'avait menacé d'éloignement :

« [La police] m'a fait venir à un bureau. On a pris ma photo et on m'a donné un papier à signer. J'ai dit que je ne signerais pas. Alors le policier m'a dit que je serais expulsé de toute façon, que je signe ou pas. J'ai répété que je voulais demander l'asile mais le policier s'est moqué de moi et m'a répondu, ‘ce n'est pas la peine' et il m'a dit que je serais renvoyé quand-même. »

« Quand il a dit ça, ce moment là, j'ai eu envie de me suicider. J'avais vécu tant de choses et j'avais toujours eu la force de m'en sortir, j'avais fait plein d'efforts pour me sauver et j'étais arrivé là où je croyais que je serais enfin en sécurité. J'avais l'impression que tout s'écroulait. Et j'ai pensé : si j'ai l'occasion de me jeter par la fenêtre, je le ferai. »

Le gouvernement français affirme que la détention des mineurs étrangers isolés à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle les protège contre les dangers, y compris celui de tomber entre les mains de réseaux de traite d'être humains. Human Rights Watch a découvert que la vérité était tout autre. En fait, des membres des réseaux rendent visite aux enfants et peuvent leur téléphoner au centre de détention de l'aéroport. Par ailleurs, en l'espace de trois semaines, une série d'incidents alarmants ont eu lieu, notamment une tentative de suicide, une dépression nerveuse et le harcèlement sexuel d'un garçon par un autre détenu.

Dans la plupart des cas, des représentants légaux - des administrateurs ad hoc - sont désignés pour représenter et assister les mineurs et dernièrement, le gouvernement s'est engagé à ce que chaque mineur retenu à l'aéroport ait un tel représentant. Mais les administrateurs ad hoc ont un mandat restreint et sont confrontés à de nombreux obstacles lorsqu'ils essaient d'effectuer leur travail. Ils ne sont pas présents immédiatement après l'arrivée des mineurs, n'ont pas voix au chapitre lorsqu'il s'agit de décider si un mineur sera maintenu en détention ou expulsé, sont souvent victimes d'obstruction policière et doivent engager une course contre la montre lorsqu'ils essaient d'empêcher l'éloignement d'un mineur vers un pays où il serait exposé à des risques.

La mise sur pied, par le ministre de l'immigration, d'un groupe de travail chargé d'étudier la question des mineurs étrangers isolés, notamment ceux retenus dans la zone d'attente de l'aéroport, est un signe positif, a relevé Human Rights Watch. L'organisation estime néanmoins qu'en refusant d'envisager la suppression du système de « zone d'attente », le gouvernement limite ses possibilités d'améliorer la protection de ces mineurs et de leurs droits.

« Dans la zone d'attente de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle, les mineurs finissent par être traités comme des étrangers adultes », a constaté Simone Troller. « Les autorités françaises devraient cesser de prétendre que cet endroit ne se trouve pas en France et elles devraient offrir aux mineurs la protection à laquelle ils ont droit. »

Des enfants racontent leur histoire

« Juliette H. », douze ans, a expliqué à Human Rights Watch que la police les avait menacées d'expulsion, elle et une autre fillette de six ans.

« Ils ont dit, ‘Nous ne savons pas si vous reverrez un jour vos parents'. J'ai commencé à pleurer et [l'autre fille] aussi. Alors j'ai dit [à l'autre fille] qu'ils mentaient et elle s'est calmée. Les policiers ont dit que pour que cela n'arrive plus, ils puniraient mes parents. »

« Liliane A. », seize ans, a raconté à Human Rights Watch que la police l'avait enfermée pendant des heures au terminal de l'aéroport et ne l'avait pas laissée se rendre aux toilettes :

« D'abord ils m'ont enfermée dans une pièce. J'étais avec plusieurs autres personnes dans la même pièce, y compris des hommes ; on était peut-être huit ou dix au total. J'ai tenté d'appeler la police pour aller aux toilettes mais il n'y avait personne. ... Je ne pouvais pas aller aux toilettes. »

« Paco M. », seize ans, a confié à Human Rights Watch qu'il avait dû se cacher à l'intérieur du centre de rétention parce qu'un détenu adulte le harcelait sexuellement :

« J'avais peur parce qu'il y avait un type qui s'intéressait à moi. Il m'avait dit de le suivre. J'avais dit ‘non'. Je suis resté dans la pièce toute la journée. J'avais peur et je suis resté à l'intérieur. Je ne pouvais parler à personne. »

« Omar F. », seize ans, venu en France pour demander l'asile, a confié à Human Rights Watch que pendant sa rétention à l'aéroport, il se sentait stressé, effrayé et en danger.

« Le [centre de détention] est très proche de l'aéroport. Donc tu n'es en sécurité que lorsque tu es loin de l'aéroport. Chaque fois que tu vois les avions, tu penses, ‘c'est mon tour maintenant'. Tu vois qu'ils emmènent d'autres personnes pour les expulser. C'est bouleversant. »

19 octobre 2009

Charters pour Kaboul

Communiqués de presse

Charters pour Kaboul : la situation déplorable des droits humains en Afghanistan rend profondément inquiétants les projets de renvois forcés 07.10.2009

Paris, le 7 octobre 2009 – Amnesty International France (AIF) exprime sa profonde inquiétude face aux dernières déclarations du ministre de l’Immigration. Monsieur Besson a, en effet, confirmé aujourd’hui qu’il maintenait des vols groupés vers Kaboul sous réserve ‘’d’être certain que les personnes seront en sécurité en arrivant et qu'il y ait possibilité d'une aide à la réinstallation’’.
Pour AIF, la meilleure façon d’évaluer les risques pour la sécurité des personnes pouvant être renvoyées est de leur permettre d’accéder à la procédure d’asile à travers un examen complet et attentif de leur situation.

« Avec la procédure accélérée, le ministre ne peut être certain que le retour forcé est sans danger, a déclaré Geneviève Garrigos, Présidente d’Amnesty International France, ses déclarations publiques doivent être suivies d’actes qui garantissent les droits et la sécurité des Afghans »

Ces personnes doivent pouvoir bénéficier de toutes les garanties offertes par la loi française : le temps nécessaire pour expliquer leur situation, la possibilité d’être entendues au sujet de leurs craintes en cas de retour en Afghanistan, le droit de faire appel d’une première décision négative et l’accès à une aide juridique.

Suite aux opérations de police visant des migrants présents dans le Nord Pas de Calais, les personnes concernées par un renvoi forcé vers Kaboul sont maintenues en centre de rétention. Si elles veulent déposer une demande d’asile, elles ne disposent que d’un délai de 5 jours et reçoivent une réponse en 96 heures suite à un entretien qui, s’il a lieu, s’effectue généralement par téléphone. En cas de rejet, elles peuvent être renvoyées dans leur pays avant même que la Cour nationale du droit d’asile, juridiction indépendante et spécialisée, ait pu être saisie ou ait eu le temps de statuer sur leurs craintes en cas de retour dans leur pays.

Depuis différents pays, de nombreux militants et sympathisants d’Amnesty International écrivent au ministre de l’Immigration français pour lui demander de ne pas soumettre à cette procédure accélérée dite « prioritaire » les personnes arrêtées lors des opérations policières. Pour tenir ses engagements, le ministre doit reconnaître que cette procédure n’offre pas les garanties suffisantes pour s’assurer de la sécurité des personnes devant être renvoyées vers Kaboul.

Informations complémentaires
Depuis plusieurs mois, tous les indicateurs concernant les violations des droits humains en Afghanistan sont au rouge, compte tenu d’une situation humanitaire dramatique pour les civils et le développement de combats dans de nouvelles zones du pays.

• Au mois de juillet 2009, le Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) relevait que les combats se poursuivent dans les régions du Sud, du Sud-est et de l’Est de l’Afghanistan et que de nombreux actes de violences indiscriminées ont été constatés dans ces régions et que la situation s’est gravement détériorée dans le Nord et l’Ouest du pays.
Surtout, pour le HCR, le renvoi de personnes en d’autres lieux que ceux où elles habitaient les expose à des risques réels pour leur sécurité, notamment être arrêtées ou détenues arbitrairement, être la cible d’assassinats du fait de rivalités liées à leur origine ou à leur appartenance familiale.

• Le 30 juin 2009, lors de la 6154ème séance du Conseil de sécurité, le représentant de la France déclarait que la situation en matière des droits de l’homme représentait un sujet d’inquiétude et le Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies dans ce pays (MANUA), estimait que « la situation actuelle en Afghanistan était certainement la plus complexe que la communauté internationale ait vécue jusqu’à présent ».

• Le 23 juin 2009, un rapport du Secrétaire Général de l’ONU constatait que le nombre mensuel des incidents avait augmenté de 43% cette année, cette hausse s’expliquant par la recrudescence des combats dans les zones de conflit traditionnelles du Sud et de l’est
Amnesty International n’a jamais cessé de rappeler les graves atteintes aux droits humains perpétrées en Afghanistan, telles que le manque criant des services les plus élémentaires, et le déplacement de dizaines de milliers de personnes, certaines en raison directement du conflit, d’autres à cause de la pauvreté et de la pénurie alimentaire, aggravées par le conflit et l’insécurité .

AIF a interpellé vendredi dernier le ministre sur le prix réel pour les migrants et demandeurs d’asile du littoral de La Manche de sa décision largement médiatisée de fermer les « Jungles ».
AIF soulignait que si certains campements aux alentours de la ville de Calais ont disparu, les problèmes de fond demeurent. La situation n’a pas changé et s’est même pour beaucoup aggravée. Eloignés pour certains avant l’opération du 22 septembre, dispersés sur le territoire français pour ceux qui ont été arrêtés, les migrants n’ont pas disparu en même temps que leur campement précaire et beaucoup d’entre eux restent menacés de transferts vers la Grèce en application de textes européens ou frappés par une mesure d’éloignement vers des pays comme l’Afghanistan.

Amnesty International France
Service presse - Aurélie Chatelard / Laure Delattre 01 53 38 65 77 - 65 41 / 06 76 94 37 05

Créée en 1961, Amnesty International (AI) est une association indépendante de toute tendance politique, de tout intérêt économique ou croyance religieuse qui s’appuie sur un réseau de plus de 2,2 millions de membres et sympathisants afin de défendre et de promouvoir les droits humains dans le monde. Amnesty International a reçu le Prix Nobel de la paix en 1977. Amnesty International France (AIF) a été créée en 1971. Son financement repose essentiellement sur la générosité du public (plus de 145 000 donateurs) et des cotisations de ses membres (près de 23 500). AIF fait partie du Comité de la Charte qui garantit la transparence de ses comptes.

Publicité
19 octobre 2009

Rapport mondial sur le développement humain 2009

Rapport


Rapport mondial sur
le développement humain 2009

Lever les barrières :
Mobilité et développement humains

Le sens profond du développement humain est de mettre les personnes au centre du développement. Cela signifie que les êtres humains réalisent leur potentiel, élargissent leurs choix et profitent de leur liberté pour mener les vies auxquelles ils tiennent. Depuis 1990, les Rapports annuels sur le développement humain ont examiné les défis tels que la pauvreté, les sexospécifités, la démocratie, les droits de l'homme, la liberté culturelle, la mondialisation, la pénurie en eau et le changement climatique.

Les migrations, à la fois à l'intérieur et au-delà des frontières, sont devenues un thème d'une importance croissante dans les débats nationaux et internationaux, et elles sont le thème central du Rapport mondial sur le développement humain 2009 (RDH09). Le point de départ est que la distribution des capacités à l'échelle mondiale est extraordinairement inégale, et que ceci constitue un facteur majeur d'entraînement incitant les personnes à se déplacer. Les migrations peuvent élargir leurs choix, par exemple du point de vue des revenus, de l'accès aux services et de la participation, mais les opportunités qui s'ouvrent aux personnes varient entre celles qui sont les mieux loties et celles dont les compétences et les atouts sont limités. Ces inégalités sous-jacentes, qui peuvent être aggravées par les distorsions entre les politiques publiques, sont l'un des thèmes du Rapport.

Le Rapport enquête sur les migrations dans le contexte des évolutions et tendances démographiques à la fois en termes de croissance et d'inégalités. Il présente également des expériences individuelles, familiales et au niveau des villages, plus détaillées et nuancées et examine les trajectoires moins visibles que poursuivent généralement les groupes désavantagés, telles que les migrations à court terme et saisonnières.

Il existe toute une série d'éléments d'appréciation à propos des impacts positifs des migrations sur le développement humain, à travers des possibilités telles que l'augmentation des revenus des foyers et l'amélioration de l'accès à l'éducation et aux services de santé. Selon des données supplémentaires, tout porte à croire que les migrations peuvent donner des moyens d'action aux groupes traditionnellement désavantagés, en particulier les femmes. En même temps, les risques qui pèsent sur le développement humain sont également présents là où les migrations constituent une réaction à des menaces et à un déni du choix, et là où les possibilités normales de mouvement sont limitées.

Les politiques nationales et locales jouent un rôle crucial en permettant de mieux atteindre des résultats en matière de développement humain au profit des personnes qui choisissent d'émigrer pour améliorer leur situation comme au profit de toutes celles qui sont forcées de se déplacer en raison de conflits, de la dégradation de l'environnement ou pour d'autres raisons encore. Des restrictions mises en place par le pays d'accueil peuvent à la fois augmenter les coûts et les risques des migrations. Parallèlement, des résultats négatifs peuvent apparaître au niveau des pays dans lesquels les droits civiques fondamentaux, tels que le droit de vote, l'éducation et les soins de santé, sont refusés à ceux qui se sont déplacés à travers les limites provinciales pour travailler et vivre. Le RDH09 montre de quelle manière une approche du développement humain peut représenter un moyen de résoudre certains des problèmes sous-jacents qui fragilisent les avantages potentiels de la mobilité et/ou forcent les gens à la migration.

Éditions traduites

Anglais | Français | Espagnol | Arabe | Chinois | Russe | Portugais

29 août 2009

AMNESTY INTERNATIONAL

ÉFAI
27 août 2009

Afghanistan. L'attentat à Kandahar et l'attaque d'une clinique par l'OTAN soulignent à quel point les civils sont en danger

Tandis que l'incertitude plane sur le résultat de l'élection présidentielle afghane, les civils sont très exposés, plus qu'à toute autre période depuis la chute des talibans, a averti Amnesty International au lendemain d'une série d'attentats commis contre des civils par des groupes hostiles au gouvernement à Kandahar et de l?attaque d?une clinique perpétrée ce jeudi 27 août 2009 par un hélicoptère de l?OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord).
Depuis la chute des talibans en 2002, le plus fort taux de victimes parmi la population civile a été enregistré pendant la période électorale. L?un des attentats les plus meurtriers a été perpétré à Kandahar le 25 août, lorsqu?un camion piégé a explosé dans un secteur de la ville très fréquenté par les organisations d?aide humanitaire, faisant plus de 40 victimes parmi les civils. 
« Le résultat du scrutin présidentiel n'étant pas encore connu, les risques et l'insécurité auxquels sont confrontés des millions d?Afghans ne fléchissent pas, bien au contraire, a déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d?Amnesty International. Les groupes hostiles au gouvernement, dont les talibans, font preuve d?un mépris permanent pour la sécurité des civils en prenant pour cibles les Afghans désireux de décider de leur avenir, non par la violence, mais grâce à des bulletins de vote.
« Le gouvernement afghan et ses soutiens sur la scène internationale ont déployé maints efforts pour protéger les Afghans de cette menace durant la période électorale. Ils doivent désormais faire la preuve qu'ils respecteront eux-mêmes l?état de droit et enquêteront dans les meilleurs délais sur toute violation des lois de la guerre ou des droits humains, et les sanctionneront le cas échéant. » 
Amnesty International engage les forces de l'OTAN en Afghanistan à diligenter immédiatement une enquête sur l'attaque ciblant une clinique dans la province du Paktika. L'OTAN a assuré qu?aucun civil n?a été blessé au cours de cette attaque. Toutefois, le compte-rendu des événements qu?il a lui-même livré laisse entendre que les forces afghanes et internationales ont attaqué des talibans qui tentaient de se faire soigner dans cette clinique, ce qui constituerait une grave violation des lois internationales de la guerre, selon lesquelles nul ne doit faire feu sur un combattant blessé sollicitant une aide médicale.
« Si les talibans se sont servis de la clinique comme d?un poste de tir, ils ont commis une grave atteinte aux droits humains, a expliqué Sam Zarifi. Mais s?ils cherchaient à s'y faire soigner, les forces de l'OTAN ne devaient tout simplement pas ouvrir le feu sur ce centre médical, même si elles avaient auparavant évacué les civils. »
Amnesty International invite l'OTAN à ouvrir immédiatement une enquête transparente et crédible sur cette attaque en vue d?établir si le droit international humanitaire a été bafoué et, le cas échéant, de traduire les responsables présumés en justice. Les forces internationales présentes en Afghanistan ont récemment réitéré leur engagement à limiter les dommages causés aux civils. Toutefois, leur manque de détermination à mener des enquêtes crédibles sur les violations présumées et à en sanctionner les auteurs a suscité le ressentiment de l?ensemble de la population afghane ? et en a fait une question majeure lors de la campagne présidentielle.
« Le résultat de cette attaque est qu?un centre médical de plus est hors d'usage en Afghanistan ? et c'est tragique dans un pays qui souffre déjà d?une très grande pénurie en matière d?accès aux soins, a conclu Sam Zarifi Que les talibans, l'OTAN ou les deux parties aient enfreint les lois de la guerre, ce sont les civils afghans qui en paient le prix. »
FIN
Document public

28 août 2009

Un après midi des plus banals à Calais

Opération anti gale foirée, des stocks qui s'accumulent, alors on
s'aventure dans Calais centre pour se défaire de bagages et kits de
survie qui appartiendront vite à d'autres.
Un petit tour à l'Alhambra qui ne peut recevoir tout ce que l'on apporte
faute de place mais remercie chaudement de la solidarité. ça coule de
source. pas de stress. des gestes et des mots évidents. il y a un
besoin, on tente de le combler. chacun sa pierre à l'édifice.
Il faut alors repartir trouver celui qui pourra nous délester de notre
butin.
Quai de la Moselle, un petit groupe de gens est accroupi derrière une
camionette 9 places et un berlingo.
Des jeunes venant de différents endroits en France, dinstingués par une
chasuble Secours catholique, des jeunes et moins jeunes venant d'un
lointain ailleurs, des anglais, des italiens, transformés par plusieurs
jours de camping et de maraudes dans les jungles. ils dessinent. boivent
un thé. rient. ceux de ce lointain ailleurs nous accueillent d'un
sourire plus grand que la distance séparant leurs oreilles et nous
tendent une main ferme. les autres vaquent à leurs occupations.

On négocie : celui qui récupèrera le butin et le transportera au
vestiaire. poliment,  les trois protagonistes (nous, les jeunes du
secours cath et le grand chef secours cath) essaient de refiler l'énième
transport de la journée à un des deux autres. tout sourire, gênés,
fatigués, mais avec l'assurance que la tâche sera accomplie. dans tous
les cas.

"Tiens, c'est pas la gendarmerie là bas?" Tout le monde s'immobilise et
regarde inquiet. Une voiture bleue. Moustache, un errant autour des
errants, s'agite et court.
On s'approche. 3 jeunes, très jeunes, suivent Moustache qui s'approche
de nous. Ces 3 jeunes ont 12 ans, sont afghans et viennent juste
d'arriver. Ils sont déposés par la gendarmerie.
Surprise. interrogation. indignation.
Je cours à la voiture qui tente, doucement, d'un air gêné (si si même la
voiture!) de s'en aller discrètement. mais à mon signe de main, les deux
gendarmes préfèrent rester.

Ces jeunes ont été interpellés à la gare de Fretun. Les deux agents ont
respecté la procédure et contacté la PAF expliquant l'arrivée de mineurs
isolés. Pas de place, pas le temps. Les deux agents n'étant pas taxi, se
voient dans l'obligation de déposer ces jeunes dans "un lieu sécurisé".
Terrain vague, quai de la Moselle, entre un bras de fleuve et
Calais-carrefourdumonde-pausedessinavantjungle. sécurisé.

C'était ça ou la jungle.

Et nous? si la Paf ne fait pas? si l'Etat de fait pas? et nous qu'est ce
qu'on fait?
Conversation perdue, tendue, défaitiste, s'arrêtant sur le constat que
ces 2 agents ne changeront rien et n'avaient pas d'autre choix, sinon
que de les larguer en cambrousse ("vous auriez préféré?"), et que les
assos, les délinquants de la solidarité, les faiseurs d'appel d'air,
sont les seuls à faire ce que tous les corps de l'état ne font pas.

"On sait, on sait, on bosse ici depuis plusieurs années". Passons. il y
a du boulot.

"Stay in france?" avec les gestes sans équivoques, les deux index qui
s'agitent de haut en bas, pointés vers le bas.

"No, no" avec les gestes sans équivoques, les deux mains qui s'agitent
comme pour chasser des moustiques de gauche vers la droite.

"Ok, england...".
Soupirs.
Sourire des autres lointains.
Tout se joue en quelques minutes. dans leur langue, tout va mieux, les 3
jeunes s'apprètent à suivre un de leur compatriote pas beaucoup plus agé
qu'eux mais habitué des lieux.
On s'interroge sur la présence d'un traducteur, tenter le coup de
diffuser l'info des possibilités de rester en France, qu'à leur âge ils
ont toutes les chances de se régulariser à leur 18 ans. le tout avant
que la jungle ne les avale, leur liberté, leur libre arbitre, leur
indépendance,  leur envie de vivre avec ces autres d'ici, leur santé avec.

Ontervention de la chef jeune du secours cath: "hé! hé! in the truck"
avec les gestes équivoques de l'index qui montre le camion.
Ils montent dans le camion direction hôpital pour les habitués des
lieux, direction traducteur de la PASS pour ces nouveaux venus.

Probablement peine perdue.
Passés en Angleterre, ils seront automatiquement placés dans des familes
d'accueil ou des centres spécialisés pour mineurs étrangers isolés.

Un après midi des plus banals à Calais-stigmate du mensonge d'Etat et de
la shizophrénie de l'Europe.

28 août 2009

Lettre aux élus locaux

Lettre aux élus locaux

Norrent-Fontes, le 3 août 2009

Madame, Monsieur,

Après les explications données par la sous-préfecture à propos de la présence des migrants en transit dans les environs de Norrent-Fontes, il me paraît indispensable d’évaluer la pertinence des solutions imaginées par l’État au regard de la réalité.

I. L’asile, première proposition de l’État
Depuis deux ans qu’il existe, notre collectif, devenu association, n’a cessé de travailler en ce sens. Ce travail a été rendu vain par l’usage que la France fait du règlement européen « Dublin 2 », lequel oblige, en principe, les demandeurs d’asile à déposer leur demande dans le premier pays par lequel ils sont entrés sur
le territoire européen. Toutefois, il permet aussi à n’importe quel État membre de l’UE de déroger à cette règle.
Les Érythréens qui transitent par Norrent-Fontes sont, pour la plupart, d’abord passés par l’Italie, où une partie d’entre eux a obtenu une protection (statut de réfugié ou protection subsidiaire). Malheureusement l’Italie ne prend absolument pas son rôle de protecteur au sérieux : aucun système d’intégration n’est mis en place, pas de logements disponibles, pas de minimum social, pas d’accès à l’école ni aux soins, un marché du travail légal presque inaccessible…
C’est ainsi qu’après avoir fui leur propre pays, les migrants sont contraints de fuir l’Italie qui leur a accordé sa protection tout en s’efforçant de les dissuader de demeurer sur son territoire. Beaucoup ayant de la famille réfugiée en Angleterre depuis de nombreuses années, ils vont y chercher un nouveau refuge, auprès de leur communauté, par défaut. Si on le leur proposait, une forte partie d’entre eux accepterait néanmoins de rester en France. Mais, comme l’a rappelé le sous-préfet de Béthune lors de notre rencontre, par la voix du service des étrangers de la préfecture, les pouvoirs publics s’interdisent cette possibilité, parfaitement
conforme au droit en vigueur.
Nous savons donc bien ce que cela va produire sur le terrain. Les migrants ne pourront déposer leur demande d’asile en France, ne voudront pas retourner en Italie, ne pourront atteindre légalement l’Angleterre, ils resteront donc dans les fossés obligés de se déplacer illégalement.
Ou seront « réadmis », euphémisme pour des retours forcés vers ces premiers pays « d’accueil », après de longs séjours en centres de rétention administrative (lieux d’enfermement des étrangers).

II. Les « retours volontaires », deuxième solution envisagée par l’État
Envisager des retours forcés vers l’Italie serait vain et très onéreux et équivaudrait à la situation que nous connaissons depuis plusieurs années (les migrants sont renvoyés vers l’Italie dès que leurs empreintes sont détectées, y compris par l’Angleterre quand ils l’atteignent). Nous assistons à ce jeu de pingpong entre l’Angleterre, la France, l’Italie ou la Grèce depuis deux ans. Nous avons vu des gens passer deux, voire trois fois déjà. Créée par des lois hors de la réalité humaine, cette nouvelle catégorie de population n’est pas en transit, mais en errance. Le système est bien rodé : les premiers pays d’accueil ne font rien pour accueillir dignement les réfugiés politiques, les autres pays se dédouanent de ce même devoir grâce au règlement Dublin 2. C’est ainsi que certains migrants ont déjà fait trois fois l’aller-retour Londres-Rome, en passant à chaque fois par chez nous.
Pendant ce temps les populations locales doivent cohabiter avec de nouvelles populations en détresse et prendre en charge ceux que les états rejettent et délaissent.
La sous-préfecture ainsi que le député oublient que les Érythréens obtiennent à plus de 90 % l’asile, quand ils peuvent le demander. La situation en Érythrée est dramatique au regard des libertés fondamentales, des persécutions politiques, religieuses, des violences, des emprisonnements arbitraires. Les services de l’État ne
disent pas l’unanimité des grandes ONG de protection des droits de l’homme quant à la nécessité de ne pas ramener les Érythréens chez eux. Ils ne disent pas non plus que des accords pour des retours volontaires ou forcés n’ont jamais été possibles entre la France et l’Érythrée.
Les services de l’État sous-entendent le renvoi dans d’autres pays « acceptant la personne ». Outre qu’il s’agit là d’une « vision d’école » sans aucun rapport avec la réalité (qu’on nous dise quel État tiers va accepter d’accueillir les Érythréens), nous sommes choqués d’imaginer que l’Europe se défausse de son devoir de protection sur des pays loin d’être en mesure d’accueillir des réfugiés.
L’État, comme l’Europe, songe sûrement aux pays dits de transit ou de « frontières extérieures », comme la Libye, par laquelle arrivent les Érythréens, connue internationalement pour ses mauvais traitements à l’égard des migrants, notamment des femmes. Les migrants sont achetés et revendus comme des esclaves tout le long de leur parcours ; puis les Libyens consentent à les laisser partir pour l’Europe pour obtenir d’elle plus d’argent (20 millions d’euros de subvention cette année pour stopper les réfugiés). Par ces accords juteux, l’Europe renie les valeurs sur lesquelles elle s’est bâtie en nouant des liens avec des dictateurs sanguinaires et cupides.

III. Les passeurs, pilier d’une stratégie de communication
Cela n’a pu vous échapper, l’argument prédominant pour justifier la stratégie répressive de l’État vis-à-vis des hommes, femmes et enfants perdus en Europe est la lutte contre les filières de passeurs.
Lorsque les hommes ont besoin de franchir un obstacle naturel, ils font appel à un guide. Lorsque l’obstacle devant eux est artificiel, ce guide est nommé passeur. Vous imaginez que, comme entre 1940 et 1945, parmi ceux qui prennent le risque de faire passer les autres, il y en a de plus honnêtes que d’autres.
La stratégie de communication de l’État consiste à faire des migrants des personnes ignorantes, crédules et apeurées par des « passeurs exerçant leur trafic d’êtres humains ». En occultant le libre arbitre et la détermination des réfugiés à trouver des conditions de vie dignes, il est aisé de ne désigner qu’un seul coupable : le passeur. Celui-ci n’est pourtant qu’un symptôme de la situation et non pas sa cause. Ainsi, plus il y a de difficultés à franchir une frontière, plus il y a de mafia.
Les migrants ne sont ni plus bêtes ni plus passifs que le commun des mortels.
Face aux abus, ils s’auto-organisent. Par le téléphone portable notamment, ils communiquent en amont à leurs compatriotes les pièges à éviter, parmi lesquels la mafia. Ils sont comme tout consommateur : ils veulent le meilleur rapport qualité prix et se libèrent donc autant que possible de la mafia en s’organisant entre eux, en choisissant qui ouvrira et fermera les portes des camions pour eux. Et, la plupart du temps, ce sont ces passeurs ou fermeurs de portes occasionnels, et non les « professionnels », qui sont interpellés.
Ceux qui ont fait le choix de prendre ces risques le font car ils se savent dans une voix sans issue. Fichés dans un pays où ils ne peuvent rester, ils y sont continuellement ramenés depuis l’Angleterre ou la France, jusqu’à épuisement. Ils se mettent donc au service des membres de leur communauté qui ont encore une
chance de se stabiliser en Grande-Bretagne, et qui les paient pour ce service rendu. Ce sont donc les politiques d’asile et d’immigration qui fournissent leur subsistance aux fermeurs de portes.
Loin de nous en satisfaire, nous déplorons que l’État, par facilité, se contente de s’en prendre aux symptômes plutôt qu’aux causes. Pendant ce temps-là, les prisons se remplissent de jeunes gens qui, mieux accueillis, n’auraient aucune raison de participer à ce jeu de dupes.

En conclusion
Dans un tel contexte totalement irréaliste, où l’État fait mine d’émettre des propositions qui n’en sont pas, nous n’avons en effet pas vu en quoi notre « coopération » aurait pu être utile. Nous avons trop conscience des tragédies qui entourent ces mesures, et encore plus conscience qu’elles ne changeront aucunement
la situation des réfugiés. Nous avons-nous mêmes proposé des mesures concrètes : la suspension du
règlement du Dublin 2 pour celles et ceux qui veulent mettre fin à des années d’errance en restant à nos côtés ; la négociation avec l’Angleterre d’un rapprochement familial élargi pour permettre à cette jeunesse, qui transite par chez nous, de rejoindre leurs frères, soeurs, oncles et tantes déjà réfugiés au Royaume-Uni.

Tout a été refusé en bloc. Nous le déplorons. Ces mesures sont avancées par de nombreuses organisations , Vous êtes tous témoins de l’inutilité des mesures gouvernementales prises depuis la fermeture de Sangatte. Nous faisons confiance en votre capacité de jugement pour tendre, comme nous, vers un droit d’asile réaffirmé, pour que les réfugiés bénéficient comme nous de la liberté de circulation et d’installation qui
caractérisent l’Europe, pour éviter ces transits clandestins provoqués par la legislation actuelle, qui sont sources des trafics et non pas l’inverse comme on essaie de vous le faire croire.
Nous nous tenons à votre disposition si vous souhaitez nous rencontrer afin d’échanger sur cette question.
L’ensemble des bénévoles et amis des migrants vous prient de recevoir leurs salutations les plus républicaines et l’assurance de leur volonté de régler de façon durable et digne cette situation qui n’a que trop duré.

Pour l’association Terre d’Errance,
la présidente

Lily Boillet

28 août 2009

France Inter

Lien vers le posdcast

samedi 22 août 2009

Vivre ailleurs pour vivre mieux

Nous sommes 63 185 925 à vivre en France. C’est le dernier chiffre publié par l’Insee. Ce n’est pas neutre parce que ce comptage conditionne l’équipement, l’éducation, la santé et 350 autres mesures.

La population a augmenté de trois millions en sept ans. Si on est plus nombreux, c’est d’abord parce que l’on vit plus longtemps, mais aussi parce que l’on fait des enfants et que l’immigration se poursuit. A cela il faut ajouter que la technique du recensement est plus pointue.

Ce boom démographique ne profite pas à tous les territoires. Si les régions littorales (méditerranéennes et atlantiques) sont parmi les gagnantes, la Champagne Ardenne, elle, perd ses habitants.

La France migre aussi dans un monde en mouvement. Deux pour cent il y a quarante ans, 3% aujourd’hui de la population mondiale (deux cent millions d’individus) quittent son pays ou sa région chaque année, et chaque année, ils sont plus nombreux. Deux cent millions de migrants, ça représenterait le cinquième pays le plus peuplé de la Planète. Pas étonnant alors qu’ils pèsent chaque jour plus lourd dans les préoccupations des politiques, des aménageurs, des sociologues, des pays d’où ils viennent et de ceux où ils s’installent.

Mobilité choisie, mais aussi mobilité contrainte, quelles sont les leçons à tirer de ces migrations, à qui profitent-elles ?

Publicité
1 2 3 > >>
Des Droits Mouvants
Publicité
Publicité